L’intersexuation humaine consiste à présenter une ou plusieurs caractéristiques biologiques sexuelles innées qui ne sont pas considérées comme « typiquement mâles » ou « typiquement femelles ». Il peut s’agir de variations anatomiques (organes génitaux externes ou internes), chromosomiques et / ou hormonales. L’intersexuation peut être observée à la naissance, à la puberté, ou plus tard dans la vie. Toutes les formes d’intersexuation ne sont pas visibles à l’œil nu. On estime que l’intersexuation concerne entre 1,7 et 4 % de la population.
L’intersexuation est parfois désignée par le terme « hermaphrodisme » mais celui-ci est fermement rejeté par les personnes concernées et par les groupes militants :
- ce mot est incorrect scientifiquement : dans le règne animal, l’hermaphrodisme consiste à être à la fois mâle et femelle, ou bien mâle puis femelle ou inversement (avec des organes fonctionnels), ce qui est impossible chez l’être humain ;
- il renvoie à un imaginaire fétichisant.
Il est recommandé d’utiliser le mot intersexuation et de parler des personnes concernées en les désignant comme intersexuées (terme descriptif) ou intersexes (terme plus politique, toutes les personnes intersexuées ne se considérant pas comme intersexes).
L’intersexuation ne doit pas être confondue avec la transidentité, qui est le fait d’être d’un genre social différent de celui assigné à la naissance, là où l’intersexuation est une condition biologique.
Nous vous renvoyons vers les sources suivantes :
- Le site du Collectif Intersexes et Allié·e·s
- Cette vidéo de 3 minutes, très didactique (anglophone)
- Une brochure d’introduction réalisée par Mischanomalie
- Brochure a destination des médecins