La mammectomie

Qu’est-ce que la mammectomie ?

La mammectomie, aussi appelée mastectomie, est une opération chirurgicale qui correspond à l’ablation de la glande mammaire, de graisse et parfois aussi d’une certaine surface de peau. Elle permet de diminuer considérablement la taille de la poitrine et donne au torse une apparence plus « masculine ».

Le terme « torsoplastie » correspond à un autre type d’opération sans lien avec la transidentité, mais il est également utilisé dans la communauté trans pour désigner la mammectomie non pas comme une opération ablative, mais comme une opération de construction / modification. Dans cet article, nous emploierons donc indifféremment les mots mammectomie, mastectomie et torsoplastie.

La mastectomie dans le cadre d’une transition est à distinguer de celle effectuée dans des cas de cancer du sein car la seconde est à visée curative ou préventive, avec un retrait de quasiment tous les tissus (97-98 %), tandis que la première est à visée esthétique et conserve un tout petit peu plus de tissu (95-96 %).

Techniques

Il y a principalement trois techniques pour les mammectomies, dont le choix dépend du volume mammaire de départ et de l’élasticité de la peau. Les chirurgiens‧nes ne maîtrisent pas forcément toutes ces techniques, et chacun‧e a ses méthodes privilégiées, ses rendus personnalisés.

Double incision

La technique la plus répandue est la double incision et s’effectue sur un volume mammaire de taille moyenne et au-delà. Elle consiste à faire une incision horizontale sur chaque sein. C’est par là que l’on retire ensuite la glande mammaire. La peau ayant été distendue par la glande, on retire également la peau excédentaire. Les aréoles peuvent être déplacées (greffées). C’est une opération qui laisse des cicatrices autour des tétons (peu visibles) ainsi que deux cicatrices censées souligner les pectoraux.

Des vidéos de personnes parlant leur mammectomie par double incision : 

Technique périaréolaire (autour de l’aréole)

Elle est réalisée sur les petites et moyennes poitrines dont la peau a une bonne élasticité. L’aréole est retirée et c’est par là que la glande mammaire est extraite tandis que des drains aspirent la graisse. Le surplus de peau est retiré. L’aréole peut ensuite être retaillée avant d’être recousue. Cette technique laisse de petites cicatrices, presque invisibles, autour de l’aréole.

Des vidéos de personnes parlant de leur mammectomie par périaréolaire :

Technique subaréolaire (sous les aréoles)

La technique subaréolaire consiste en une incision sous les aréoles et peut être réalisée sur les très petites poitrines dont la peau a une bonne élasticité.

Un rendu personnalisable ?

La plupart des chirurgiens‧ne‧s proposent un rendu dit « masculin », c’est à dire :

  • cicatrices arrondies et soulignant les pectoraux (pour les doubles incisions) ;
  • aréoles et tétons plus petits ;
  • aréoles ovales et placées un peu plus vers l’extérieur du torse.

Cependant, certains‧es praticiens‧ne‧s acceptent de répondre à des demandes spécifiques ayant trait à :

  • la conservation ou non des aréoles et / ou des tétons (possible uniquement pour la double incision) ;
  • la taille, la position et la forme des aréoles et des tétons ;
  • la forme des cicatrices.

Opération et convalescence

L’intervention dure environ 2 heures et est réalisée sous anesthésie générale.

L’hospitalisation peut se faire en ambulatoire (sans passer la nuit à l’hôpital ou à la clinique), mais elle dure plus souvent entre 24 heures et 4 jours. Chaque chirurgien‧ne a ses consignes particulières concernant la convalescence et la reprise des activités. Certains‧es prescrivent des soins infirmiers, des séances de kinésithérapie, etc., d’autres non.

De même, certains‧es recommandent d’arrêter temporairement la testostérone en vue de l’opération car celle-ci augmenterait le risque d’hématomes (information à prendre avec prudence, le sujet mérite de plus amples études), et d’autres ne préconisent pas spécialement l’arrêt du traitement hormonal. Renseignez-vous sur les pratiques de votre chirurgiens‧ne afin de préparer au mieux le post-opératoire.

Discutez également avec lui ou elle des possibles retouches à faire si le résultat ne vous convenait pas tout à fait (dans le cas d’un excédent de peau par exemple). Aborder le sujet permet d’anticiper les éventuels soucis. Vous pourriez bénéficier de retouches gratuites si vous en avez parlé auparavant avec votre chirurgien‧ne.

Condition pré-opératoire et premier rendez-vous

Aucune condition physique spécifique n’est obligatoire pour se faire opérer. Les seules contre-indications qu’il peut y avoir sont en lien avec l’anesthésie et l’intubation, pas avec la mammectomie en elle-même.

Pour vos rendez-vous, il est conseillé de vous faire accompagner par une personne de confiance : avec le stress de la consultation, vous pourriez oublier des choses, peiner à vous exprimer ou à retenir les informations. Préparez ensemble des questions. Vous pouvez venir avec des photos pour donner un aperçu de ce que vous souhaitez. Pensez enfin à vous munir d’un papier et d’un stylo pour prendre des notes. Se renseigner également en amont auprès du ou de la praticien‧ne sur les papiers éventuels à lui fournir (lettre de votre médecin généraliste, attestation psychiatre, attestations endocrinologue).

Demandez à votre chirurgien‧ne de vous montrer des résultats de personnes avec votre morphologie et votre couleur de peau afin de mieux vous rendre compte du rendu. Préférez également des exemples de patients‧es non hormonés‧es si vous ne l’êtes pas vous-même, et inversement si vous prenez de la testostérone. Si votre chirurgien‧ne ne le fait pas, demandez-lui des résultats moins satisfaisants selon lui ou elle, pour pouvoir comparer ce qui est considéré comme réussi ou raté.

Grossophobie

Il est malheureusement fréquent que les personnes grosses se voient refuser leur torsoplastie en raison de leur poids alors que ce n’est en aucun cas un critère recevable.

Tabac et alcool

De préférence, ne consommez pas de tabac dans le mois qui précède l’opération et dans les 15 jours qui la suivent. Parlez-en à votre chirurgien‧ne et à votre anesthésiste si vous fumez car cela pourra avoir un impact sur la qualité de la cicatrisation. De même, parlez-lui de votre consommation d’alcool et des précautions pré- et post-opératoires.

Réduction mammaire préalable

Il est possible de faire une mammectomie en ayant eu auparavant une réduction mammaire.

Je ne veux pas être hormoné·e

Une prise de testostérone d’au moins un an est parfois demandée comme condition préalable à la mammectomie car elle diminue légèrement le volume mammaire, ce qui rend l’opération plus facile et peut potentiellement permettre une technique périaréolaire si auparavant vous auriez dû avoir une double incision. Si la condition d’être hormoné‧e est imposée en parcours dit « officiel », elle n’est cependant pas obligatoire pour la réalisation d’une torsoplastie.

Je ne veux pas d’opération de réassignation sexuelle

Il n’y a aucune obligation de faire une chirurgie de réassignation sexuelle après une mammectomie (et inversement). Cependant, encore une fois, la volonté d’aller jusqu’à cette opération serait encore demandée en parcours public.

Non-binarité

En fonction de la personne qui est en face de vous, votre non-binarité peut être un motif de refus. Renseignez-vous auprès des personnes concernées, des associations trans et servez-vous des ressources et témoignages disponibles pour savoir quels‧les chirurgiens‧nes acceptent les patients‧es non binaires et les respectent pour qui iels sont.

J’ai moins de 18 ans

Contrairement à la majorité des opérations pour les personnes trans, la mammectomie peut être effectuée avant l’âge de 18 ans. Cette chirurgie peut être réalisée entre 16 et 18 ans en parcours public chez les personnes trans qui auront eu « un temps de vie dans le genre désiré suffisamment long, et après une année de traitement par la testostérone ». Si vous êtes mineur‧e, il faudra le consentement d’un‧e titulaire de l’autorité parentale pour pouvoir vous faire opérer.

Suites opératoires

Les suites de l’intervention sont plus ou moins douloureuses selon les personnes et sont traitées en général par des antalgiques simples. Directement après l’opération, le résultat semblera propre et net.

Dans les trois semaines qui suivent, on notera la formation fréquente d’ecchymoses et d’œdèmes : c’est normal ! Le torse a subi une lourde intervention, il se défend, doit comprendre ce qui lui est arrivé et s’adapter en conséquence.

Complications possibles

Comme pour tout acte médical, faire une mammectomie comporte des risques. Les complications peuvent être liées aux suites de l’anesthésie (vomissements, nausées, etc.) ou directement à celles de l’opération.

  • Infection qui peut nécessiter un traitement antibiotique ou un nettoyage chirurgical.
  • Hématome qui surgit peu de temps après l’intervention et jusqu’à plusieurs jours après. Il peut être ponctionné.
  • Fibrose (la peau a du mal à se retendre).
  • Nécrose de la peau ou de l’aréole. Il arrive en effet que la greffe de l’aréole ne prenne pas.
  • Lymphocèle (épanchement de la lymphe) qui peut survenir quelques jours après l’opération. Elle peut être ponctionnée ou corrigée chirurgicalement.

Il est important d’anticiper également la dysphorie qui peut parfois survenir à la vue de vos cicatrices.

Bien qu’il faille prendre en considération les possibles complications, la majorité des opérations se passent bien.

Reprise des activités

Ces informations sont données à titre indicatif, le temps de rétablissement dépendra aussi de votre forme physique, de votre âge, des traitements éventuels que vous prenez, etc. Il est important de noter que dans le cas des doubles incisions, les cicatrices peuvent rester fragiles et s’étirer jusqu’à plusieurs mois après l’opération.

  • Arrêt et autonomie limitée pendant 10 à 15 jours. On ne peut pas lever les bras à plus de 90 degrés sans risquer de se faire mal et d’agrandir les incisions qui ne sont pas encore au stade de cicatrices. Pensez aussi au contrecoup de l’opération et de l’anesthésie avec une possible grosse fatigue.
  • Reprise des activités normales au bout de 10 à 15 jours post-op.
  • Reprise des activités sportives douces ne sollicitant pas trop les bras (étirements, yoga, vélo…) après cicatrisation complète, au bout de 4 à 6 semaines post-op pour ne pas faire travailler trop tôt les pectoraux et ainsi risquer d’empêcher le recollement de la peau sur le muscle.
  • Reprise de la musculation et sports plus intenses (sports de combat par exemple) au bout de 6 semaines à 2 mois post-op, le temps que les tissus soient suffisamment forts pour supporter des tensions, afin de limiter l’élargissement des cicatrices.

Suivez bien les recommandations de votre chirurgien‧ne !

Soins post-opératoires

La bonne cicatrisation dépend de la qualité de votre peau, des soins que vous lui apporterez et de votre hygiène de vie en général. De manière non exhaustive :

  • Ne pas exposer son torse au soleil avant 1 an post-op. Le tartiner généreusement de crème solaire indice 50+ s’il devait être exposé durant la première année post-op. Le port d’un t-shirt anti-UV est aussi envisageable.
  • Port d’un boléro (veste de contention) durant 2-6 premières semaines post-op, de jour comme de nuit.
  • Renouvellement des pansements par un·e infirmier·ère à privilégier pour limiter les possibilités d’infection au moins la première semaine et pour garder un œil attentif et expert sur l’aspect des cicatrices. Si vous préférez que ces soins soient réalisés par un·e proche sans formation médicale, demandez-lui de venir les premiers jours pour apprendre à les faire avec l’infirmier·ère. Le faire soi-même à ce stade reste possible si vous avez assez de motricité au niveau des bras.
  • Massage des zones opérées et application de produits (crèmes, huiles, etc., chaque chirurgien‧ne a ses préférences, vous aurez sans doute les vôtres aussi). Les auto-massages sont importants ! Ils vous permettent d’apprivoiser votre nouveau torse et de casser les adhérences.
  • Éviter la consommation de tabac dans les 15 jours post-opératoires.
  • Séances de kinésithérapie facultatives mais conseillées en cas d’adhérences.

Plus d’infos sur les soins post-opératoires ici : https://www.youtube.com/watch?v=iNKj_8HOWiI (auto-massages, port du boléro, produits…)

Ressources : les auto-massages 1 (texte), les auto-massages 2 (vidéo), technique du palper-rouler (vidéo)

Résultats

Il faut faire preuve de patience car le résultat définitif ne se profile qu’à partir de 6 mois post-op. C’est au bout de 9 à 18 mois post-op que les cicatrices commencent véritablement à s’atténuer. La conservation de la sensibilité des tétons et de la zone opérée n’est pas garantie. Elle dépend des individus et de la technique d’opération employée. La sensibilité peut également diminuer, sans pour autant disparaître complètement.

Voir les vidéos proposées dans « Techniques » et « Liens utiles ».

Accès

Deux parcours possibles avec des différences

Les modalités de prise en charge de la mastectomie changent en fonction du parcours (privé ou public) par lequel vous passez.

Note : le parcours dit « officiel » (SOFECT / FPATH / Trans-Santé) est public et gratuit mais n’est pas recommandé par les associations et militants‧es trans en France. En conséquence, nous conseillons de passer par le parcours privé. En savoir plus

En revanche, certains‧es chirurgiens‧nes opèrent dans le public sans pour autant être rattachés‧es aux équipes « officielles ».

Parcours « officiel »
(SOFECT / FPATH / Trans-Santé)
Parcours privé
✅✅ Gratuit.✅ Gratuit si la sécu règle le tarif de base et que votre mutuelle paie tous les dépassements d’honoraires. La sécu n’accepte de prendre en charge que si le suivi officiel est respecté ou que vous avez un 1 sur votre carte vitale (voir plus bas).
❌ Sinon, payant (tout ou partie).
✅ Pas de dépassement d’honoraires.😐 Dépassements d’honoraires très probables, même avec la CSS (ex-CMU).
✅ Pas besoin de mutuelle.😐 à ✅ Si la sécurité sociale prend en charge la base de votre opération, votre mutuelle peut régler une partie des dépassements d’honoraires.
😐 Délais d’attente assez longs (entre 6 mois et 2 ans).✅ Délais d’attente courts ou moyens (2-6 mois).
Vous aurez une ALD (affection longue durée). Les médecins, soignants‧es, pharmaciens‧nes, assurances pourront avoir accès à l’information. Attention si vous envisagez un prêt bancaire par exemple. Plus d’informations sur l’ALDVous n’avez pas besoin d’avoir une ALD mais celle-ci peut vous permettre la prise en charge d’une partie des consultations. L’ALD est utile pour les soins périphériques et pour ne pas avancer les frais (prise de sang, séances de kinésithérapie). Les médecins, soignants‧es, pharmacien‧nes, assurances pourront avoir accès à l’information : attention si vous envisagez un prêt bancaire par exemple.
❌ Suivi obligatoire par une équipe composée d’1 endocrinologue, d’1 psychiatre et d’1 chirurgien‧ne.✅ Le suivi par ces trois spécialistes n’est pas obligatoire.
Vous pouvez fournir une lettre d’adressage de votre médecin traitant‧e afin de coordonner le parcours de soins et obtenir une prise en charge partielle de vos rendez-vous.
😐 Suivi psychiatrique de 2 ans minimum.😐 Suivi psychiatrique facultatif, mais il est souvent demandé dans le cadre d’une demande d’entente préalable dans le cadre d’une demande d’entente préalable pour accéder à un remboursement de la sécu (même si c’est illégal).

Conditions de prise en charge

Critères de la sécurité sociale pour prendre en charge votre torsoplastie en parcours privé.

  • Vous avez un M sur vos papiers d’état civil :
    La sécu vous considérera comme un homme cis et vous prendra en charge pour gynécomastie.
  • Vous avec un F et avez des seins pesant chacun un minimum de 300 grammes :
    Certains‧es chirurgiens‧nes acceptent de faire passer l’opération pour une réduction mammaire et permettent ainsi d’obtenir une prise en charge.
  • Vous avez un F, êtes sous testostérone et avez un suivi psychiatrique :
    Vous pouvez monter un dossier de demande préalable. Il faut réunir l’accord du ou de la psychiatre, de l’endocrinologue et du ou de la chirurgien‧ne. La sécu (la CPAM de votre région) exige parfois un suivi psychiatrique de 2 ans minimum, ce qui est parfaitement illégal et vous pouvez faire appel au Défenseur des droits pour plaider votre cause.

C’est votre chirurgien‧ne qui fournit le formulaire de demande d’accord préalable à compléter. Il faut l’adresser au service médical de votre assurance maladie. Le ou la médecin-conseil vérifiera ensuite les éléments cliniques et donnera ou non son accord. Plus d’informations ici : https://www.ameli.fr/paris/medecin/exercice-liberal/presciption-prise-charge/accord-prealable/accord-prealable Sachez cependant que la pratique de l’entente préalable n’est pas légale et qu’il est possible de s’y opposer.

Tarifs

Tout compris, vous pouvez en avoir de votre poche pour 0 € minimum (en parcours public et certains parcours privés) à environ 5 600 € maximum. Les tarifs moyens sont compris entre 1 200 et 3 500 €. Il s’agit là des tarifs de l’opération en elle-même, sans compter les frais périphériques : boléro, petit matériel médical, frais de déplacement, première consultation avec le ou la chirurgienne, consultation pré-opératoire avec l’anesthésiste, etc.

Les tarifs vont déprendre :

  • de chaque chirurgien‧ne (dans le privé, ce sont les professionnels‧les qui fixent leurs propres dépassements d’honoraires… et attention à celleux qui font payer à la tête du client, notamment si vous êtes une personne grosse et / ou racisée) ;
  • de si vous avez une prise en charge par la sécurité sociale ;
  • de ce que votre mutuelle acceptera de payer.

Optimiser la prise en charge

Si vous n’obtenez aucun remboursement de la part de la sécu, voici quelques astuces pour limiter les frais.

  • Demandez à votre généraliste de vous mettre en arrêt (entre 15 jours et 5 semaines) car vous n’y aurez pas droit autrement. Attention à ne pas envoyer votre arrêt à votre employeur et à la sécu avant votre opération.
  • Demandez-lui également de vous prescrire les soins infirmiers (pour le changement des pansements au début).
  • Demandez-lui enfin de vous prescrire les séances de kinésithérapie. Ces soins peuvent être pris en charge à 100 % si vous avez l’ALD.
  • Il est préférable d’avoir un boléro neuf (60-90 €) pour l’hygiène et pour favoriser la cicatrisation. Certaines personnes préfèrent l’acheter d’occasion mais c’est à leurs risques et périls : il faut s’assurer qu’il n’a pratiquement jamais servi (porté quelques jours) et qu’il est vraiment à la bonne taille – les conséquences du port d’un boléro trop grand peuvent être assez graves. Demandez à votre chirurgien‧ne de prendre des mesures au préalable pour bien connaître la taille du boléro.
  • Renseignez-vous auprès de votre CPAM sur l’attribution d’une aide extra-légale.
  • (À confirmer : Passez par un‧e orthésiste sur-mesure pour le boléro ; avec l’ordonnance de votre chirurgien‧ne, vous n’aurez normalement rien à débourser.)

FAQ

Pourrai-je avoir des enfants et allaiter après une mastectomie / torsoplastie ?

S’il est possible de tomber enceint‧e même en ayant eu une mammectomie, il est en revanche indispensable d’interrompre son traitement hormonal (testostérone), si on en prend un, en prévision de la grossesse et pendant le déroulé de celle-ci.

L’allaitement est en revanche extrêmement compromis car une grosse partie des tissus mammaires nécessaires à celui-ci ont été enlevés dans le cadre de l’opération. Une étude de 2016 rapporte néanmoins que des personnes ayant eu une mammectomie ont pu observer une repousse de la poitrine, rendant possible l’allaitement (source en anglais : https://bmcpregnancychildbirth.biomedcentral.com/articles/10.1186/s12884-016-0907-y).

Plus d’information sur la question de la grossesse et de l’allaitement pour les personnes transmasculines ici : https://lavieenqueer.wordpress.com/2020/11/22/grossesse-et-allaitement-chez-les-personnes-trans-tour-dhorizon/

La mammectomie réduit-elle les risques de cancer du sein ?

Le risque de développer un cancer du sein n’est pas nul, même après une mammectomie. Il n’est pas nul non plus pour les hommes cis. Il est cependant beaucoup moins élevé qu’avant la mammectomie car les tissus mammaires impliqués dans le développement de cette maladie ont quasiment tous été retirés.

Je suis une personne transféminine hormonée et je n’aime pas ma poitrine : puis-je bénéficier d’une mammectomie ?

La mammectomie n’est pas réservée aux personnes trans ou non binaires assignées filles à la naissance. La difficulté serait plutôt de trouver un‧e chirurgien‧ne qui puisse comprendre et répondre à cette demande sans juger. Si vous avez conservé le M à l’état civil, vous pourriez bénéficier d’un remboursement pour gynécomastie.

Comment savoir si je peux faire confiance aux chirurgiens‧nes que je rencontre ?

  • La personne a l’habitude d’opérer des patients‧es trans et avec la technique par laquelle vous allez passer (subaréolaire, périaréolaire, double incision…).
  • Elle vous montre des résultats, bons et moins bons.
  • Elle répond à vos questions et sait vous rassurer.
  • Vous avez eu de bons retours de la part de personnes concernées.
  • Vous savez qu’elle assure un bon suivi post-opératoire.
  • Elle vous genre correctement.

Comment trouver un‧e chirurgien‧ne pour pratiquer la mammectomie / torsoplastie ?

Liens utiles

✍️ Article écrit par Cælus et Lous

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Documentation

La mammectomie