La transidentité est le fait de ne pas s’identifier au genre qui nous a été assigné à la naissance. La transidentité peut se manifester par un sentiment personnel qu’il y a un décalage entre plusieurs choses :
- le genre qui vous a été assigné par les médecins à la naissance ;
- la façon dont vous êtes perçu.e par la société en termes de genre ;
- la perception de votre propre identité.
Personne, jamais, ne pourra vous donner la certitude que vous êtes bien trans (ou cis, c’est-à-dire pas trans).
Vous avez le droit de changer d’avis sur votre identité autant de fois que nécessaire. Il n’y jamais un moment où vous n’aurez plus le droit de changer d’avis ou de perspective.
Article détaillé : « Ça veut dire quoi être trans ? »
Idées reçues
Vous pouvez être trans et :
- Aimer les activités stéréotypées de votre genre d’assignation (une femme trans peut aimer les jeux vidéo et le foot, un homme trans peut aimer se maquiller et porter des robes).
- Être homosexuel·le dans votre genre d’arrivée (un homme trans gay ou une femme trans lesbienne) ; seulement 22 % des personnes trans se déclarent hétérosexuelles.
- comprendre que vous êtes trans à n’importe quel âge, même après une vie de socialisation dans votre genre d’assignation. 67 % des personnes trans débutent leur transition entre 18 et 34 ans.
- Avoir été un papa ou une maman « cis » pour vos enfants.
- Avoir peur de la transition, ou ne pas vouloir / pouvoir commencer une transition dès maintenant, ni plus tard.
- Apprécier le porno trans (attention : si ce n’est QUE sexuel, posez-vous les bonnes questions).
Plus d’idées reçues sur notre brochure conçue pour les parents de personnes trans : 10 idées reçues sur la transidentité.
Pourquoi maintenant ?
Pourquoi je m’en rends compte seulement maintenant ?
Il existe un vieux cliché qui a la vie dure : les personnes trans ont toujours su qu’elles étaient trans. C’est faux. On peut comprendre qu’on est trans à n’importe quel âge. Il existe une infinité de raisons qui peut expliquer pourquoi vous ne le comprenez que maintenant.
- C’est peut-être votre cerveau qui vous protégeait.
- Vous avez peut-être grandi dans un environnement où l’information sur la transidentité était mauvaise ou inaccessible.
- Vous n’aviez peut-être jamais pris le temps d’y réfléchir.
- Vous y pensiez comme un « Oh, ce serait bien d’être du genre opposé à ma naissance » sans jamais le formuler comme un souhait concret.
- Vous étiez dans une situation qui vous poussait à performer votre genre de naissance et qui vous récompensait pour ça.
- Vous étiez peut-être cis à un moment de votre vie, mais aujourd’hui ce n’est plus le cas, ou bien cela ne fait plus sens pour vous.
- etc.
Comprendre la raison d’un « déni » peut aider à avancer.
Tests et jeux de rôle pour comprendre
💡 Ce ne sont pas des quiz qui vont répondre à cette question à votre place mais plutôt des jeux de rôle pour vous aider à faire parler vos émotions.
Des tests de mise en situation existent et peuvent aider à comprendre ce qui se passe à l’intérieur d’un esprit un peu embrouillé, même si ces test sont imparfaits et qu’ils ne pourront jamais vous donner une réponse à votre place.
En voici trois.
Le bouton switch
Imaginez-vous un bouton que vous pourriez activer à n’importe quel moment. Si vous appuyez dessus, votre réalité change soudainement et vous vous réveillez dans le genre opposé à celui assigné à votre naissance. Tout le monde considère que c’est normal ou que vous l’avez toujours été. Il vous est impossible de revenir en arrière.
🚨 Appuyez-vous sur ce bouton ? Si oui, vous êtes peut-être trans.
Le reverse switch
C’est un test très similaire au premier, mais d’un point de vue différent.
Un matin vous vous réveillez dans le genre opposé à celui assigné à votre naissance. Tout le monde considère que c’est normal ou que vous l’avez toujours été. On vous propose un bouton : si vous appuyez dessus, vous redevenez du genre de votre naissance et tout le monde oublie ce qui s’est passé.
🚨 Appuyez-vous sur ce bouton ? Si vous ne le faites pas, vous êtes peut-être trans.
Le switch non binaire
Ce test adresse les désirs de transition non binaire. Lorsque le genre n’est ni exclusivement masculin, ni exclusivement féminin, il est non binaire.
Appuyez sur ce bouton, et votre apparence genrée changera toute seule (masculine, féminine, androgyne… en fonction de vos désirs), cela ne pose question à personne, c’est juste comme ça.
Si vous appuyez sur ce bouton, vos proches et toutes les nouvelles personnes que vous rencontrez savent que vous n’êtes pas une femme, mais pas un homme non plus. Si vous en manifestez le désir, ces personnes utilisent sans aucun problème un pronom et des accords neutres, ou alternent entre plusieurs façon de vous genrer.
🚨 Appuyez-vous sur ce bouton ?
💡 Note : ces tests aident à évaluer si vous êtes trans ou non, mais pas si vous êtes prêt·e à faire une transition. Faire une transition de genre, ce n’est pas se réveiller ce matin dans un corps différent ni avec un entourage qui vous perçoit dans votre genre ressenti. Cela demande de la patience et il s’agit pour vous d’évaluer vos possibilités et les risques. Ne vous lancez pas dans une transition sans réfléchir à tout cela.
Socialiser « en tant que »
Une bonne manière de se faire une idée serait de se créer un compte sur un réseau social, de jouer à un jeu multijoueur en ligne, de communiquer avec des gens avec l’avatar que vous souhaitez. Beaucoup de personnes trans commencent par là et se retrouvent à apprécier la manière dont elles sont traitées.
Vous pouvez partir de zéro et chercher de nouveaux cercles de socialisation, ou bien demander à des connaissances de vous genrer autrement pendant une période de temps, pour voir ce que cela vous fait et si cela vous est agréable. Attention : pour la seconde proposition, il est possible que cela vous mette mal à l’aise, et cette gêne peut influer sur votre ressenti. Prenez le temps qu’il faut pour explorer.
Une simple question de préférence
Que vous appuyiez ou non sur ces boutons, la réponse ne peut vous être dictée par personne d’autre que vous ! Vous allez devoir la trouver vous-même. Et cette réponse a le droit de changer autant de fois que vous voulez.
Les quiz sur Internet ?
Il existe des tests sur Internet qui vous proposent de répondre à une série de questions à la suite desquelles il sera établi si oui ou non, vous êtes trans.
Nous déconseillons fortement de prendre au sérieux les conclusions de ces quiz. Il s’agit de questions souvent très stéréotypées (vous avez le sens d’orientation ? vous aimez les maths ? vous savez vous repérer dans l’espace ? Alors vous n’êtes pas une vraie femme). Évitez à tout prix. Vos compétences, vos particularités et vos goûts ne déterminent pas votre genre.
Faites confiance à vos émotions et non à des quiz en ligne qui ne sont par ailleurs même pas conçus par des personnes trans.
Les seules question à vous poser sont : qui je souhaite être ? comment et dans quelles circonstances je me sens bien ?
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La peur « que ça se voie »
La crainte de se faire identifier comme trans est la peur la plus commune associée à un début de transition. En se lançant dans un parcours de transition avec pour objectif de pouvoir être identifiable dans son genre d’arrivée, on prend le risque d’être visible dans la rue, de se faire discriminer, etc. Armez-vous de courage et de patience et jetez un œil à ces galeries de personnes trans montrant leur physique avant et après leur transition. Vous vous rendrez rapidement compte qu’après quelques mois / années, la plupart des personnes trans arrivent à être perçues selon leur genre d’arrivée.
➡️ Le forum Transtimeline (avant et après)
➡️ Le forum Transpassing (seulement après)
Gardez en tête cependant que toute personne trans n’a pas nécessairement comme objectif ultime d’avoir un passing. En savoir plus
Lire la suite de ce tweet
Exemples de profils
- Une personne de 14 ans, assignée garçon à la naissance, qui souhaiterait pouvoir se lancer dans une transition physique au plus tôt pour être reconnue comme une femme.
- Une personne de 18 ans, assignée fille à la naissance, qui souhaiterait qu’on la considère comme un homme et qu’on utilise des pronoms masculins pour la désigner.
- Une personne de 30 ans qui a commencé sa transition médicale et sociale il y a 10 ans, et dont personne ne sait autour d’elle qu’elle est trans à part sa famille.
- Une personne de 50 ans, qui après une vie de socialisation en tant que femme, souhaite changer de physique pour correspondre aux stéréotypes physiques masculins et qu’on l’appelle « monsieur » dans sa vie courante.
Pour aller plus loin
Ce site est une base de données dédiée aux personnes trans, en questionnement ou en transition, ainsi qu’à leurs proches. Vous y retrouverez des ressources pour répondre à vos questions et vous aider à avancer.
Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International
— Illustrations par Katerina Limpitsouni
Comment savoir si je suis trans ?
La transidentité est le fait de ne pas s’identifier au genre qui nous a été assigné à la naissance. La transidentité peut se manifester par un sentiment personnel qu’il y a un décalage entre plusieurs choses :
Personne, jamais, ne pourra vous donner la certitude que vous êtes bien trans (ou cis, c’est-à-dire pas trans).
Vous avez le droit de changer d’avis sur votre identité autant de fois que nécessaire. Il n’y jamais un moment où vous n’aurez plus le droit de changer d’avis ou de perspective.
Article détaillé : « Ça veut dire quoi être trans ? »
Idées reçues
Vous pouvez être trans et :
Plus d’idées reçues sur notre brochure conçue pour les parents de personnes trans : 10 idées reçues sur la transidentité.
Pourquoi maintenant ?
Il existe un vieux cliché qui a la vie dure : les personnes trans ont toujours su qu’elles étaient trans. C’est faux. On peut comprendre qu’on est trans à n’importe quel âge. Il existe une infinité de raisons qui peut expliquer pourquoi vous ne le comprenez que maintenant.
Comprendre la raison d’un « déni » peut aider à avancer.
Tests et jeux de rôle pour comprendre
💡 Ce ne sont pas des quiz qui vont répondre à cette question à votre place mais plutôt des jeux de rôle pour vous aider à faire parler vos émotions.
Des tests de mise en situation existent et peuvent aider à comprendre ce qui se passe à l’intérieur d’un esprit un peu embrouillé, même si ces test sont imparfaits et qu’ils ne pourront jamais vous donner une réponse à votre place.
En voici trois.
Le bouton switch
Imaginez-vous un bouton que vous pourriez activer à n’importe quel moment. Si vous appuyez dessus, votre réalité change soudainement et vous vous réveillez dans le genre opposé à celui assigné à votre naissance. Tout le monde considère que c’est normal ou que vous l’avez toujours été. Il vous est impossible de revenir en arrière.
🚨 Appuyez-vous sur ce bouton ? Si oui, vous êtes peut-être trans.
Le reverse switch
C’est un test très similaire au premier, mais d’un point de vue différent.
Un matin vous vous réveillez dans le genre opposé à celui assigné à votre naissance. Tout le monde considère que c’est normal ou que vous l’avez toujours été. On vous propose un bouton : si vous appuyez dessus, vous redevenez du genre de votre naissance et tout le monde oublie ce qui s’est passé.
🚨 Appuyez-vous sur ce bouton ? Si vous ne le faites pas, vous êtes peut-être trans.
Le switch non binaire
Ce test adresse les désirs de transition non binaire. Lorsque le genre n’est ni exclusivement masculin, ni exclusivement féminin, il est non binaire.
Appuyez sur ce bouton, et votre apparence genrée changera toute seule (masculine, féminine, androgyne… en fonction de vos désirs), cela ne pose question à personne, c’est juste comme ça.
Si vous appuyez sur ce bouton, vos proches et toutes les nouvelles personnes que vous rencontrez savent que vous n’êtes pas une femme, mais pas un homme non plus. Si vous en manifestez le désir, ces personnes utilisent sans aucun problème un pronom et des accords neutres, ou alternent entre plusieurs façon de vous genrer.
🚨 Appuyez-vous sur ce bouton ?
💡 Note : ces tests aident à évaluer si vous êtes trans ou non, mais pas si vous êtes prêt·e à faire une transition. Faire une transition de genre, ce n’est pas se réveiller ce matin dans un corps différent ni avec un entourage qui vous perçoit dans votre genre ressenti. Cela demande de la patience et il s’agit pour vous d’évaluer vos possibilités et les risques. Ne vous lancez pas dans une transition sans réfléchir à tout cela.
Socialiser « en tant que »
Une bonne manière de se faire une idée serait de se créer un compte sur un réseau social, de jouer à un jeu multijoueur en ligne, de communiquer avec des gens avec l’avatar que vous souhaitez. Beaucoup de personnes trans commencent par là et se retrouvent à apprécier la manière dont elles sont traitées.
Vous pouvez partir de zéro et chercher de nouveaux cercles de socialisation, ou bien demander à des connaissances de vous genrer autrement pendant une période de temps, pour voir ce que cela vous fait et si cela vous est agréable. Attention : pour la seconde proposition, il est possible que cela vous mette mal à l’aise, et cette gêne peut influer sur votre ressenti. Prenez le temps qu’il faut pour explorer.
Une simple question de préférence
Que vous appuyiez ou non sur ces boutons, la réponse ne peut vous être dictée par personne d’autre que vous ! Vous allez devoir la trouver vous-même. Et cette réponse a le droit de changer autant de fois que vous voulez.
Les quiz sur Internet ?
Il existe des tests sur Internet qui vous proposent de répondre à une série de questions à la suite desquelles il sera établi si oui ou non, vous êtes trans.
Nous déconseillons fortement de prendre au sérieux les conclusions de ces quiz. Il s’agit de questions souvent très stéréotypées (vous avez le sens d’orientation ? vous aimez les maths ? vous savez vous repérer dans l’espace ? Alors vous n’êtes pas une vraie femme). Évitez à tout prix. Vos compétences, vos particularités et vos goûts ne déterminent pas votre genre.
Faites confiance à vos émotions et non à des quiz en ligne qui ne sont par ailleurs même pas conçus par des personnes trans.
Les seules question à vous poser sont : qui je souhaite être ? comment et dans quelles circonstances je me sens bien ?
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La peur « que ça se voie »
La crainte de se faire identifier comme trans est la peur la plus commune associée à un début de transition. En se lançant dans un parcours de transition avec pour objectif de pouvoir être identifiable dans son genre d’arrivée, on prend le risque d’être visible dans la rue, de se faire discriminer, etc. Armez-vous de courage et de patience et jetez un œil à ces galeries de personnes trans montrant leur physique avant et après leur transition. Vous vous rendrez rapidement compte qu’après quelques mois / années, la plupart des personnes trans arrivent à être perçues selon leur genre d’arrivée.
➡️ Le forum Transtimeline (avant et après)
➡️ Le forum Transpassing (seulement après)
Gardez en tête cependant que toute personne trans n’a pas nécessairement comme objectif ultime d’avoir un passing. En savoir plus
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