J’ai 21 ans, je suis encore à l’Université donc pas vraiment riche (même carrément pauvre). Je suis actuellement en couple polyamoureux, et ça se passe très bien, mon amoureux est très compréhensif
Racontez votre parcours jusqu’à comprendre que vous étiez trans. Comment l’avez-vous compris ?
J’ai réalisé que j’étais trans pendant mes années lycées. À l’époque, j’étais à l’internat de filles, je sortais avec une fille de mon âge, et ça a été comme un déclic, dès que j’ai commencé à m’identifier comme « lesbienne » je sentais que ça ne m’allait pas, alors je me suis renseigné et j’en ai parlé à mes ami-e-s les plus proches, qui m’ont tout de suite accepté et auprès de qui j’ai pu tester différents prénoms notamment. Ça a été beaucoup plus difficile avec mes parents mais on est sur la bonne voie !
Mais maintenant que j’y repense avec un peu de distance, lorsque j’étais plus jeune, j’avais des goûts dit « masculins » ou neutre, je préférais les jeux vidéo ou les sports de combat, mais je portais quand même des vêtements « féminins » (et c’est toujours le cas aujourd’hui, je regarde même plus dans quel rayon j’achète mes fringues)
Quelles ont été vos inquiétudes ? Comment les avez vous surmontées ?
La peur de ne pas être accepté est un sentiment tout à fait normal, et ce n’est pas grave de ne pas faire de coming out à tout son entourage. Certains de mes profs de lycée ne l’ont su qu’après que je sois parti, et ça c’est très bien passé !
Même chose à la fac, lors de ma première année j’ai du faire mon CO à tout mes profs individuellement, et j’avais peur des réactions, mais depuis que j’ai mis en place le prénom d’usage dans ma fac (accompagné d’une formation obligatoire pour tout les profs) beaucoup m’ont félicité et soutenu !
Comment se sont déroulés vos coming-outs ? Si vous ne l’avez pas (encore) fait, pourquoi ?
La plupart de mes CO n’étaient absolument pas préparés à l’avance, c’était surtout des coups de têtes, parce que j’en avais assez d’être mégenré. Ceci dit, ce n’est peut-être pas la meilleure façon de le faire, puisque ceux qui se sont le mieux passé, j’étais accompagné par des ami-e-s LGBT et/ou militant-e-s