Le prénom n’était pas indiqué.
Présentez-vous en quelques mots |
J’ai 20 ans, je suis étudiant. |
Racontez votre parcours jusqu’à comprendre que vous étiez trans. Comment l’avez-vous compris ? |
Je me suis toujours identifié en tant que garçon, mais je ne pensais pas qu’il était possible d’appartenir à un genre différent de celui assigné à la naissance. Je me croyais « anormal ».
La première fois que j’ai formulé « vouloir devenir un garçon », j’avais 6 ans. Mes parents, LGBTphobes, se sont fâchés contre moi. J’ai grandi en refoulant ma transidentité. Maintenant que je suis out, je repense au passé et je me rends compte que vraiment tout poussait à comprendre que oui, je suis un garçon. Au lycée, dans ma classe, un garçon a commencé sa transition. J’ai beaucoup parlé avec lui. Sans qu’il ne le sache, il m’a aidé à m’accepter et à m’assumer. |
Comment se sont déroulés vos coming-outs ? Si vous ne l’avez pas (encore) fait, pourquoi ? |
Mon père ne le sait toujours pas. Quand je l’ai dit à mon frère, il m’a rejeté, frappé et insulté pendant plusieurs années. Et est venu le jour où, en pleurs, je l’ai annoncé à ma mère. Sa réaction a été géniale, rassurante, réconfortante !! J’aurais du lui dire bien plus tôt. Et elle a expliqué à mon frère que je suis tout à fait normal. Depuis, il me laisse tranquille.
Auprès de mes ami.e.s, tout s’est super bien passé ! La plupart m’ont soutenu ; et j’ai cessé tout contact avec celleux qui ne m’acceptaient pas. Mes ami.e.s me soutiennent quand ça ne va pas, iels prennent ma défense face à la transphobie. Je suis vraiment très bien entouré et je leur en suis reconnaissant. |
Racontez quelles sont les personnes qui vous ont aidées durant votre transition. |
Je parle peu de ma transidentité et des problèmes de dysphorie. Mais je sais que mes ami.e.s sont là pour moi, se réjouissant de chaque petite victoire et me soutenant dans les moments plus difficiles.
A l’université, tous les profs, le personnel administratif et mes camarades respectent mon identité en me genrant et nommant correctement. De toute façon, si une personne ne le faisait pas, elle se retrouverait face à mes amis qui prennent ma défense coûte que coûte. Enfin, il y a ma mère, qui est très forte de tout supporter toute seule, qui m’aime et me protège. |